2,5 millions d’Euros pour la protection contre les crues
Assainissement du bassin de retenue des eaux de crue de Fautenbach
Système de coffrage LOGO.3 pour l’ouvrage du déversoir de fond avec voiles coniques de 1,15 mètre d’épaisseurAu cours des dernières décennies, les experts ont été amenés à réviser de plus en plus leurs opinions en termes de projections pour les événements de fortes pluies. Parce que le HW 100 défini jusqu’alors pour de nombreuses planifications, c.-à-d. une crue à laquelle on s’attend tous les cent ans, se produit maintenant beaucoup plus souvent. À la suite de quoi, les effets néfastes sur la propriété privée et les équipements publics sont plus fréquents et plus graves.
Ceci est bien sûr non seulement valable pour les fleuves allemands importants comme le Rhin et l’Elbe, mais commence dès leurs affluents.
Achern (arrondissement Ortenau, Baden)
Au sud d’Achern coule l’insignifiant ruisseau Fautenbach venant du centre de la Forêt Noire, il traverse la localité du même nom et se jette dans le Rhin vers le nord-ouest. Utilisé autrefois comme chenal de moulin, le petit cours d’eau se transforme cependant occasionnellement en rivière torrentielle lorsque des précipitations plus fortes que d’ordinaire ont lieu sur le bassin versant de 11 km², agrandissant son niveau de plusieurs mètres. Ceci représente une menace pour la communauté de Fautenbach, d’autant plus qu’un jardin d'enfants est situé directement au bord du ruisseau.
Suite à une longue et importante crue en 1978, la petite vallée fut équipée au début des années 80 avec un barrage en terre comportant un tuyau limiteur de trop-plein, laissant passer un maximum de 6 000 l/s, et le bassin de 250 000 m² nouvellement crée en amont fut défini comme plaine d'inondation cultivable. Pour les quantités d'eau dépassant un HW20 (une crue qui se produit en moyenne une fois tous les vingt ans), un déversoir fut réalisé au sommet du barrage.
Cette construction devait être complètement remplacée par un ouvrage avec déversoir de fond et une rampe de pierre qui doit être en mesure de faire face à un HW100 selon les dernières évaluations.
Structure en béton et barrage
La réadaptation du bassin de rétention des crues, pour laquelle 2,5 millions d'euros ont été accordés, a été commandée par la ville de Achern. Le projet est soutenu par le Land de Bade-Wurtemberg, qui ces dernières années, selon le conseil régional de Fribourg, a dépensé plus de 550 millions d’Euros pour la construction et la rénovation de digues et de barrages sur une longueur totale de 1 100 km.
Le contractant, étant également entreprise réalisatrice est la Construction Huber GmbH & Co. KG (à Ottenhöfen). La direction des travaux est à la charge des ingénieurs de « Zink » (à Lauf), les ingénieurs conseil VBI étant les ingénieurs « RS » (à Achern). Le fournisseur et conseiller pour le coffrage béton est le PASCHAL-Werk G. Maier GmbH. (à Steinach)
C’est en juin 2011 que les travaux de terrassement ont commencé, au cours desquels une partie du barrage a du être déplacée; la structure en béton est mise en place dans la percée, créée pour le barrage qu’elle traverse dans toute sa largeur. Le ruisseau a été détourné, et une digue de sécurité a été établie autour du chantier. Tous les travaux de terrassement durent uniquement être réalisés par temps sec, afin de ne pas compromettre la stabilité du talus.
La structure par elle-même est concentrée sur 250 x 220 m. On y trouve des sédiments du quaternaire, sablo-graveleux et en partie cohésifs.
Ouvrages en béton et coffrage
Les travaux bruts sur la construction en béton régulant le cours d’eau ont commencé en novembre 2011, avec la réalisation d’une dalle sous la forme d'une rampe de roche de 80 cm d'épaisseur : les premiers 17,20 m ont une pente de 4 %. On a utilisé ici le coffrage universel TREILLIS propre à l’entreprise.
Les travaux sur la structure de régulation ont commencé au printemps 2012. Celle-ci fait 42 m de long, 12,55 m de large, et 9,75 m de hauteur à/c de la semelle. Les deux ailes externes ont des parois verticales à l’intérieur et coniques à l’extérieur, avec une épaisseur de 1,15 m à la base, 1,09 m au milieu, et 0,5 m au sommet. 45 éléments furent nécessaires, avec le coffrage LOGO.3 aux dimensions 2,70 x 2,40 m ainsi que plusieurs petits éléments de rehausse ayant une surface totale d’env. 350 m², y compris une peau d’avance sur un côté.
Le coffrage extérieur a été incliné, produisant ainsi un écart de 3 à 4 cm aux points de serrage. Bien que de ce fait les tiges n'aient pas été exactement à l'horizontale, il fut cependant possible de les relier sans problème, malgré l’armature dense, sans avoir eu besoin des éléments de compensation PASCHAL bien connus (qui peuvent ajuster un coffrage en système à 1,0 cm près, sans compensations par chantier).
Le coffrage ayant été monté sur toute la hauteur, il en résulta un angle mort pour les vibreurs à béton à la base des voiles coniques. Ici, un vibreur externe a été utilisé.
Voiles latéraux : Les murs sont de forme conique, les faces visibles obliques sont trapézoïdales. 350 m² de coffrage mural LOGO.3 de PASCHAL ont été utilisés, avec trois cycles de chaque côté. Un demi-cycle supplémentaire fut fait auparavant.
A la partie haute, un palier destiné à recevoir les équipements techniques a été réalisé allant d’un mur à l’autre, perpendiculairement au sens du courant.
Les fondations ont nécessité 420 m³ de béton C35/45, la structure 680 m³; les armatures pèsent respectivement env. 50 et. 110 tonnes.
Viktor Kern, contremaître et maître-maçon et depuis 32 ans chez Huber-Bau GmbH affiche un air très satisfait : « Les travaux ont été rapidement effectués et sans aucun problème. Les spécialistes sont toujours là quand on en a besoin, et ils apportent des solutions aux problèmes qui surgissent, de manière rapide et compétente ! »
Le passage de 42 m de large se trouve dans le milieu du barrage. Il est haut de 9,75 m et large de 12,55 m. Des capteurs intégrés effectueront des mesures en permanence. En cas de crue, l’écoulement sera fermé et limité à 6 m³/s par des vérins.
Les prévisions
L’ouvrage doit être prêt au service en décembre 2012. Il servira, non seulement à mieux protéger Fautenbach que dans le passé, mais permettra aussi d’abaisser le niveau des crues du Rhin. Et de ce fait, les dégâts économiques potentiels seront considérablement réduits, ou voire même empêchés.
